đŸ§ đŸ›Ąïž Agentique BAS AI : Quand l’IA part d’un titre de journal
 et finit par “tester votre pare-feu”

Oubliez les alertes “Breaking News : menace critique dĂ©tectĂ©e !” qui font trembler les RSSI Ă  l’heure du cafĂ©. GrĂące Ă  l’ Agentique BAS AI, certaines boĂźtes de cybersĂ©curitĂ© transforment dĂ©sormais les gros titres sur les menaces — du genre « Threat Group FIN8 lance une nouvelle campagne » — en vĂ©ritables stratĂ©gies de dĂ©fense, prĂȘtes Ă  ĂȘtre exĂ©cutĂ©es en quelques heures seulement, et toujours en mode « safe » (on veut tester ses dĂ©fenses, pas recrĂ©er WannaCry en interne).

Autrement dit : plutĂŽt que d’attendre un PoC (proof-of-concept) officiel — ou qu’un vendor publie un module d’exploit — On dĂ©coupe les “threat intel” publics, les traduit en chaĂźne d’attaque (TTPs : tactiques, techniques, procĂ©dures), puis les “mappe” sur des actions internes sĂ»res, prĂ©-validĂ©es, dans leur plateforme de BAS (Breach And Attack Simulation). RĂ©sultat : une â€œĂ©mulation” de l’attaque, plausible, rĂ©aliste, sans gĂ©nĂ©rer de code malveillant ou dangereux.

Transformer le buzz des cybermenaces en vrais tests de défense (sans tout faire exploser)

đŸ“°đŸ”„ Quand une actu cyber vire Ă  la panique : « On fait quoi maintenant ? »

Tous les jours, c’est la mĂȘme musique :

« Nouveau ransomware surpuissant ! »
« APT inconnu du FBI attaque tout ce qui bouge ! »
« Faille critique : patch now or die ! »

Et dans l’open-space :
— â€œOn est vulnĂ©rables ? On fait quoi ? On se cache ? On dĂ©branche Internet ?”
— â€œOn achĂšte une IA magique ?”

Proposons justement une approche pour Ă©viter les dĂ©cisions absurdes prises Ă  8h du matin devant un cafĂ© froid : transformer les gros titres en contrĂŽles de dĂ©fense concrets, sans attendre trois semaines que quelqu’un publie un PoC foireux.


đŸ€–âš™ïž BAS + IA : Oui, mais pas n’importe comment

On parle ici de Breach & Attack Simulation : des scĂ©narios d’attaque contrĂŽlĂ©s pour vĂ©rifier si ton SOC s’endort, si ton EDR boit trop de cafĂ©, et si tes rĂšgles SIEM ne sont pas juste dĂ©coratives.

Sauf qu’une idĂ©e trĂšs 2025 a Ă©mergĂ© :

“Demande Ă  ChatGPT de te gĂ©nĂ©rer le malware d’APT41, ça ira plus vite.”

Brillant.
Sauf que non.

Les LLM peuvent halluciner â€” non, pas dans le sens “rĂȘver d’une plage”, mais dans celui “inventer des Ă©tapes d’attaque qui n’existent pas”. RĂ©sultat : tu simules des menaces imaginaires pendant que les vraies te mordent les fesses.

Et pire encore :
si tu demandes Ă  un modĂšle d’IA un script d’attaque, il pourrait te cracher un vrai malware.
Et lĂ , ton audit interne se transforme en incident majeur.


đŸ§©đŸŠŸ L’approche “Agentic AI” : on arrĂȘte de jouer avec des explosifs

L’idĂ©e de Picus :
âžĄïž Plus de gĂ©nĂ©ration automatique de payload dangereux.
âžĄïž La machine orchestre, mais ne fabrique rien de toxique.

Comment ? Avec une armĂ©e d’agents IA spĂ©cialisĂ©s :

AgentRÎleRisque évité
Researcher AgentRassemble toutes les infos de menace, croise les sourcesPas d’hallucination de menace
Mapping AgentTransforme les TTP réels en actions simuléesPas de malware virevoltant
Validation AgentVĂ©rifie que rien n’est inventĂ© ni dangereuxPas de catastrophe en prod

Ces agents se basent sur une librairie de techniques sĂ»res et prĂ©-validĂ©es, comme une sandbox gĂ©ante oĂč tout a Ă©tĂ© testĂ© avant de jouer.

Ainsi, on peut Ă©muler FIN8 ou n’importe quel groupe d’attaquants avec leurs vrais gestes, mais sans leur venin.


đŸ§šâš”ïž Du buzz Ă  l’action : “Headline → Defense Strategy”

Tu lis un article :

“Nouvelle campagne du groupe EvilCorp exploits xyz!”

Une heure plus tard :
đŸ’„ Test d’intrusion contrĂŽlĂ© dans ton propre SI qui reproduit exactement cette menace.

Fini le cycle :
Menace → Attente → PoC → Patch → Incident → CafĂ© → Fatigue → Audit → PoC → Stress


L’équation devient :
Menace → VĂ©rification immĂ©diate : “Mon EDR alerte ? Mon firewall bloque ? Mon SIEM voit quelque chose ?”

Bienvenue dans la cyberdĂ©fense rĂ©active (ou presque proactive).


đŸ‡ȘđŸ‡ș🔏 CĂŽtĂ© Europe : le cocktail RGPD + AI Act

Eh oui, chez nous, l’IA ne danse jamais sans rĂ©glementations :

🌍 OpportunitĂ©s

✔ Validation rapide des dĂ©fenses → rĂ©duction d’impact en cas de zĂ©ro-day
✔ Aucun usage de malware → ConformitĂ© facilitĂ©e (pas de « traitement illĂ©gal de donnĂ©es »)
✔ CapacitĂ© Ă  prioriser les risques rĂ©ellement observĂ©s dans l’UE

⚠ Risques Ă  surveiller

  • L’automatisation par IA reste une activitĂ© sensible : auditabilitĂ© et logs indispensables
  • La gouvernance devient cruciale : qui lance quoi ? Quand ? Comment ?
  • L’AI Act impose contrĂŽle humain + transparence →
    Si les agents se parlent entre eux sans supervision

    C’est le dĂ©but d’un mauvais film.

📌 Recommandations (version DSI française)

RecoPourquoiStatut dans AI Act
Documentation des scĂ©narios d’émulationTraçabilitĂ© d’auditObligatoire
Validation humaine avant exécutionGouvernance des modÚlesObligatoire
Pas d’accùs direct aux systùmes critiquesLimitation de l’autonomieAttendue
CLASSEMENT : “Outil cybersĂ©curitĂ© assistĂ© IA”Pour classification rĂ©glementaireCohĂ©rent

En rĂ©sumĂ© : aucune interdiction, au contraire.
Mais zĂ©ro pilote automatique : la loi exige un commandant de bord.


🏱💬 Et pour les entreprises françaises : concrùtement ?

Tu vas pouvoir

💡 Tester tes dĂ©fenses contre les menaces du jour au lieu des rapports d’il y a 6 mois
💡 Prioriser ton patching (enfin !)
💡 Apporter des preuves tangibles Ă  ta direction : “Oui, ce budget EDR est utile”

Mais tu devras aussi

🛑 GĂ©rer les droits d’exĂ©cution : un outil BAS doit ĂȘtre sous contrĂŽle SOC/RSSI
🛑 Mettre en place une procĂ©dure d’autorisation (et de rollback)
🛑 VĂ©rifier que le fournisseur est conforme UE (donnĂ©es de logs incluses)

Sinon :
— “Chef, on a lancĂ© un test sur le rĂ©seau prod, et
 on a dĂ©clenchĂ© le PRA.”
— “Ce n’est pas un test si c’est la vraie vie !”


🧠🔐 L’IA devient enfin utile
 si on la garde en laisse

L’IA n’est plus juste un gadget marketing collĂ© sur un firewall :
Elle devient le traducteur entre une menace vue le matin et un contrĂŽle exĂ©cutable l’aprĂšs-midi.

⚠ Mais qu’on soit clair :
Si tu laisses l’IA coder l’attaque, elle va tĂŽt ou tard te gĂ©nĂ©rer une bombe.

L’approche agentique est donc la seule oĂč :
âžĄïž l’IA comprend ce qu’il faut faire,
âžĄïž mais ne touche pas aux objets dangereux.

Comme un stagiaire qui a enfin compris

“Je t’aide, mais je ne clique sur rien.”


🎯 La punchline SecuSlice

Les gros titres font peur.
Les tests de défense font gagner.


🌍 Implications pour les entreprises europĂ©ennes / françaises (RGPD, AI Act, gouvernance)

Puisque vous ĂȘtes en Europe (et moi aussi), ce n’est pas un dĂ©tail : toute solution IA — mĂȘme de sĂ©curitĂ© — doit composer avec le cadre rĂ©glementaire. Voici les consĂ©quences.

📜 OĂč en est l’AI Act

  • L’AI Act est entrĂ© en vigueur le 1á”‰Êł aoĂ»t 2024, avec application progressive des diffĂ©rentes catĂ©gories. WikipĂ©dia
  • Les systĂšmes d’IA sont classĂ©s selon leur niveau de risque — “minime”, “limitĂ©â€, â€œĂ©levĂ©â€, “inacceptable”. Direction gĂ©nĂ©rale des Entreprises
  • Les IA “à usage gĂ©nĂ©ral” (LLM etc.) sont soumises Ă  des obligations de transparence, documentation, audits, selon le cas. CNIL

🔐 Que cela implique pour un BAS-IA (comme Picus)

  • Si l’outil BAS-IA utilise un LLM ou un “agentic AI” Ă  usage gĂ©nĂ©ral, il peut ĂȘtre concernĂ© — donc soumis aux exigences de documentation, traçabilitĂ©, gestion des risques. Notamment : contrĂŽle humain, auditabilitĂ©, gouvernance. Deloitte United Kingdom
  • Les entreprises qui adoptent ce type d’outil doivent ĂȘtre vigilantes sur la traçabilité (quels prompts, quelles sources, quelles modifications, quels scĂ©narios sont construits). La conformitĂ© passe par la tenue d’un dossier, des logs, des validations.
  • Du point de vue vie privĂ©e / RGPD : l’utilisation d’IA de sĂ©curitĂ© (scanner des systĂšmes, analyser des logs, simuler des attaques) peut entraĂźner le traitement de donnĂ©es personnelles (logs, identifiants, alertes, journaux). Cela nĂ©cessite de respecter les principes du RĂšglement gĂ©nĂ©ral sur la protection des donnĂ©es (minimisation, sĂ©curitĂ©, traçabilitĂ©, droit d’accĂšs, etc.).
  • En outre, pour les entreprises europĂ©ennes, le contexte rĂ©glementaire appelle Ă  une gouvernance interne sĂ©rieuse : dĂ©finir des responsables IA / sĂ©curitĂ©, documenter les usages, mettre en place des revues rĂ©guliĂšres, des audits, des mitigations — exactement ce que recommande l’AI Act.

💡 OpportunitĂ©s pour les PME / ETI europĂ©ennes

  • Ces technologies peuvent ĂȘtre un levier de compĂ©titivité : offrir des services de sĂ©curitĂ© avancĂ©s, rĂ©actifs, sans devoir recruter une armĂ©e d’experts. Pour des PME/ETI, c’est un atout — surtout face Ă  des menaces qui Ă©voluent vite.
  • Un avantage “conforme & fiable” : les entreprises qui adoptent une approche respectueuse des rĂšgles (AI Act + RGPD) peuvent valoriser cette conformitĂ© comme un gage de sĂ©rieux — utile surtout si elles gĂšrent des donnĂ©es sensibles ou travaillent dans des secteurs rĂ©gulĂ©s.
  • Une meilleure rĂ©silience : pouvoir tester rĂ©guliĂšrement ses dĂ©fenses face aux menaces publiques rĂ©centes, sans attendre un exploit officiel, c’est un vrai progrĂšs en matiĂšre de cyber-rĂ©silience.

🎯 Recommandations concrĂštes pour les entreprises françaises / europĂ©ennes

Si j’étais DSI ou RSSI, et que je voulais tirer parti de cette “IA agentique pour BAS”, voilĂ  le plan que je mettrais en place :

  1. Cartographier clairement l’usage : dĂ©finir ce que l’IA doit faire — gĂ©nĂ©ration de scĂ©narios d’attaque simulĂ©s, tests, audits internes.
  2. VĂ©rifier la conformité : s’assurer que l’outil utilisĂ© (ou le prestataire) respecte les obligations de l’AI Act (documentation, auditabilitĂ©, supervision humaine, logs, etc.).
  3. Assurer la traçabilitĂ© & gouvernance : maintenir des journaux, des rapports d’activitĂ©, des Ă©valuations de risques, des protocoles de validation.
  4. S’assurer de la compatibilitĂ© RGPD : traiter les logs, les mĂ©tadonnĂ©es, les donnĂ©es potentiellement personnelles avec les bonnes pratiques — minimisation, pseudonymisation, droit d’accĂšs, etc.
  5. Tester avant de déployer : lancer des simulations en environnement contrÎlé, sans impact sur le réseau de production, vérifier les alertes, la détection, puis tirer les leçons.
  6. Former les Ă©quipes : sensibiliser les dĂ©veloppeurs, les ops, les responsables sĂ©curitĂ©, la DPO — pour qu’ils comprennent ce que l’IA fait, et ce qu’elle ne doit pas faire (pas de gĂ©nĂ©ration de code/exploit, pas d’automatisation non contrĂŽlĂ©e).

🔼 En conclusion

L’approche “agentic BAS AI” — telle que proposĂ©e par Picus — change la donne : elle transforme l’alerte publique “cyber-incident / malware / campagne” en un outil de dĂ©fense proactive, rĂ©aliste, automatisĂ© mais maĂźtrisĂ©. Pour une entreprise, c’est un moyen d’ĂȘtre plus agile, plus rĂ©siliente, plus rapide.

Mais ce n’est pas magique : il faut accompagnement, rigueur, gouvernance — d’autant plus dans l’Union europĂ©enne, avec des cadres comme l’AI Act et le RGPD. Sans ça, on prend le risque de tomber dans l’“IA bricolĂ©e”, non conforme, voire dangereuse.

Au final : c’est un pari ambitieux. Mais si c’est bien fait, ça peut donner un sacrĂ© avantage.

đŸ§ đŸ›Ąïž Agentique BAS AI : Quand l’IA part d’un titre de journal
 et finit par “tester votre pare-feu”
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