🔥 CERT-FR — Quand Wireshark, GitLab et les autres décident qu’on ne dormira pas

Introduction

Le 9 octobre 2025 restera probablement dans les mémoires des RSSI comme un “patch day non planifié”.
Le CERT-FR a balancé une salve d’alertes dignes d’un épisode de Black Mirror version cybersécurité : Wireshark, Juniper, Palo Alto, GitLab, Moxa, Tenable… Tous y passent, chacun avec sa petite bombe logicielle.
Et nous, pauvres administrateurs et utilisateurs, on observe le cirque en serrant les dents, les yeux rivés sur les CVE en espérant que notre version n’est pas concernée. Spoiler : elle l’est.


🧨 Wireshark – Quand l’outil du sauveur devient le fauteur de troubles

L’ironie est parfaite : l’outil qui nous aide à comprendre les attaques réseau devient lui-même un vecteur d’attaque.
Une vulnérabilité dans Wireshark permet à un assaillant de provoquer un déni de service à distance. En clair, un simple paquet mal formé peut faire planter le logiciel.
Rien de mieux pour pimenter une analyse réseau critique : tu sniffes les trames suspectes… et pouf, Wireshark s’effondre.

🧩 Remédiation

Mettre à jour immédiatement vers la dernière version, éviter d’analyser des captures non fiables et — surtout — ne jamais ouvrir un pcap qu’un inconnu t’envoie “pour avis” sur Discord.


🧱 Juniper Networks – “Secure by design”, mais pas par accident

Les multiples vulnérabilités découvertes dans Juniper Networks permettent tout le cocktail classique :

  • exécution de code à distance,
  • élévation de privilèges,
  • et déni de service.

Bref, si ton réseau d’entreprise repose sur Juniper, un pirate pourrait s’y inviter avec un café à la main.

🧩 Remédiation

Patcher, patcher, patcher. Et revoir ton plan de segmentation réseau — parce que si ton pare-feu devient la porte d’entrée, c’est la fête du LAN.
Comme toujours chez Juniper, les correctifs existent, mais les appliquer sur tous les équipements sans tout casser, c’est un art.


🕵️ Tenable Security Center – Le gardien distrait

Ironie de niveau supérieur : Tenable, le champion de la détection de vulnérabilités, traîne lui-même une faille permettant un contournement de la politique de sécurité.
Autrement dit, le logiciel censé repérer les trous… en introduit un.
On imagine déjà le RSSI soupirer : “Tu avais un seul job, Tenable…”

🧩 Remédiation

Appliquer le patch sans tarder et revoir les accès administratifs à la console.
Et si votre SOC utilise Tenable comme unique source de vérité, il est peut-être temps de mettre un deuxième avis sur le banc.


⚙️ Moxa – L’IoT industriel qui fuit un peu trop

Dans les environnements industriels, Moxa, c’est le Lego du réseau : switches, gateways, convertisseurs série-Ethernet…
Problème : une vulnérabilité critique y permet une atteinte à la confidentialité des données et un contournement de la politique de sécurité.
En clair, ton automate peut soudain devenir très bavard.

🧩 Remédiation

Mettre à jour le firmware (oui, encore), cloisonner les équipements OT du réseau IT, et surtout désactiver tout ce qui ne sert à rien — le protocole HTTP en clair inclus.
Un bon vieux VLAN industriel bien hermétique, ça sauve des nuits.


🔥 Palo Alto Networks – Le mur de feu qui prend feu

Quand Palo Alto, symbole du firewall “next-gen”, se fait trouer, ça pique.
Les multiples vulnérabilités publiées permettent notamment l’exécution de code à distance et la compromission de données.
Autrement dit, ton pare-feu peut devenir un proxy involontaire pour ton attaquant préféré.

🧩 Remédiation

Télécharger les correctifs fournis, limiter les accès d’administration (sérieusement, qui laisse encore le port 443 du management ouvert sur Internet ?), et activer la journalisation avancée.
Ah, et ne pas remettre à demain un patch classé “critique” sous prétexte qu’il “tombe un jeudi”.


🧬 GitLab – Le DevOps dans la tourmente

GitLab clôt la danse avec une belle série de vulnérabilités touchant la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données.
Autrement dit, le triptyque parfait pour ruiner ta chaîne CI/CD.
Un attaquant pourrait faire tomber ton instance, exfiltrer du code source, voire injecter des commits malicieux.

🧩 Remédiation

Mettre à jour vers la dernière release stable, isoler le serveur GitLab des environnements de prod, et activer la signature GPG obligatoire pour tous les commits.
Et si ton GitLab tourne encore sur une VM Ubuntu 18.04 sans backup, tu mérites un café… et une tape sur l’épaule.


⚡ Conclusion – Le patch day permanent

En ce 9 octobre 2025, le CERT-FR nous rappelle une vérité intemporelle :
la cybersécurité, ce n’est plus une discipline, c’est une course d’endurance.
Les outils censés nous protéger sont aussi vulnérables que les systèmes qu’ils surveillent, et les patchs tombent plus vite que les feuilles d’automne.

Alors oui, on râle, on soupire, on maudit les éditeurs, mais on finit toujours par appliquer le correctif, redémarrer le service et surveiller les logs à 23h avec un café froid.
Parce que derrière chaque CVE, il y a un admin, un analyste, un RSSI — et une bonne dose d’ironie cosmique.

🔥 CERT-FR — Quand Wireshark, GitLab et les autres décident qu’on ne dormira pas
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🖋️ Publié sur SecuSlice.com

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