🤖 Shadow AI : quand l’IA de bureau devient l’IA de l’ombre

Prolifération du Shadow AI. L’IA générative est partout. Elle écrit vos mails, résume vos PowerPoints, et parfois, elle code même mieux que le stagiaire de l’été dernier. Mais derrière la façade brillante des abonnements corporate à ChatGPT Enterprise et consorts, il y a une réalité moins glamour.

Oui, vous avez bien lu. Après le Shadow IT, le Shadow SaaS, voici la nouvelle mascotte des RSSI : le Shadow AI. Autrement dit, toutes ces IA utilisĂ©es en douce, sans validation, sans contrĂ´le, et parfois avec des donnĂ©es qui feraient pâlir d’envie un attaquant APT.


📊 Les chiffres qui piquent un peu

Selon le rapport MIT State of AI in Business :

  • 40% des entreprises ont bien pris leur petit abonnement officiel Ă  un LLM.
  • 90% des employĂ©s, eux, utilisent dĂ©jĂ  des IA au quotidien – et pas forcĂ©ment celles bĂ©nies par l’IT.

Et le meilleur pour la fin : une Ă©tude Harmonic Security montre que 45,4% des interactions sensibles avec l’IA viennent de comptes email personnels. Traduction : vos salariĂ©s copient-collent des bouts de code source, des devis clients ou des rapports de conformitĂ© dans leur Gmail, puis demandent Ă  Copilot ou Ă  ChatGPT d’« amĂ©liorer ça ».

Mais tout va bien, on a mis un firewall et une charte d’utilisation de l’IA dans l’intranet.


🕵️ Pourquoi c’est dangereux (même pour les débutants)

  • Fuite de donnĂ©es sensibles : L’IA de l’ombre n’a pas signĂ© de NDA.
  • Risque juridique : DonnĂ©es personnelles envoyĂ©es → RGPD → amende → champagne au cabinet d’avocats.
  • Hallucinations incontrĂ´lĂ©es : Quand l’IA invente des infos, pas de garde-fou corporate pour limiter la casse.
  • TraçabilitĂ© nulle : Qui a demandĂ© quoi, quand, et avec quelles donnĂ©es ? Mystère.

En rĂ©sumĂ© : vous avez remplacĂ© le Bring Your Own Device par un magnifique Bring Your Own AI.


🧑‍💼 Le problème culturel derrière le problème technique

Pourquoi les employés se tournent-ils vers le Shadow AI ?
Parce que :

  • Les solutions officielles sont bridĂ©es comme un proxy des annĂ©es 2000.
  • Les formations internes ressemblent plus Ă  une liste d’interdictions qu’à une aide.
  • Les salariĂ©s veulent aller vite, pas remplir 14 tickets Jira pour avoir le droit d’utiliser une API d’IA.

Bref, le Shadow AI, ce n’est pas juste une faille de sĂ©curitĂ©, c’est un signal d’alarme sur la gouvernance.


🛠️ Quelques pistes (pour éviter que votre RSSI fasse un burn-out)

  • DĂ©couverte et visibilité : commencez par identifier oĂą et comment l’IA est utilisĂ©e en douce. Spoiler : partout.
  • Politiques d’usage claires : pas des PDF de 200 pages, mais des guidelines simples (ce que je peux copier-coller, ce qui est interdit, etc.).
  • IntĂ©gration souple : proposez des IA d’entreprise qui ne sont pas des freins. Sinon, vos salariĂ©s continueront Ă  alimenter OpenAI avec vos roadmaps stratĂ©giques.
  • Formation & sensibilisation : pas juste « ne faites pas ça », mais « voici pourquoi c’est dangereux » + cas concrets.

🎯 Conclusion

Le Shadow AI, c’est comme les cigarettes à la pause café : tout le monde sait que ce n’est pas sain, mais tout le monde le fait.
Alors tant qu’à faire, autant sortir le paquet de l’ombre, mettre des règles, et éviter que la prochaine fuite de données parte directement du compte Gmail d’un chef de projet en manque d’Excel macros intelligentes.


👉 Et vous, dans votre boîte : vos salariés utilisent ChatGPT Enterprise… ou juste ChatGPT avec leur adresse perso ?

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🖋️ Publié sur SecuSlice.com

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