Le 31 juillet 2025, une nouvelle fait frémir les pentesters, chercheurs en sécurité et bidouilleurs macOS : Kali Linux peut désormais tourner dans des containers Apple sur macOS Sequoia.
Derrière cette annonce se cache Apple Containerization, une fonctionnalité introduite discrètement avec macOS Sequoia (15.x), qui permet d’exécuter des environnements isolés – un peu à la manière de Docker – mais directement optimisés pour l’écosystème Apple.
Et quand Kali Linux s’invite dans la danse, la communauté cybersécurité se frotte les mains. Mais attention : comme toujours, il y a des raisons de s’enthousiasmer… et de rester prudent.
🔹 Qu’est-ce que ça change concrètement ?
Traditionnellement, pour utiliser Kali Linux sur macOS, il fallait passer par :
- Une machine virtuelle via VMware Fusion, Parallels ou UTM/QEMU,
- Docker Desktop pour lancer un container Kali « sans GUI »,
- Une installation externe sur Raspberry Pi ou machine dédiée.
Avec Apple Containers, tout change :
- Kali Linux tourne en mode quasi natif, avec un overhead minimal.
- Les ressources sont mieux isolées et optimisées par macOS (GPU, CPU, réseau).
- L’intégration avec l’écosystème Apple est plus fluide :
- Accès aux fichiers locaux (sandbox contrôlée),
- Support réseau performant,
- Éventuel usage des API Apple pour l’IA et la sécurité locale.
En clair : un pentester ou un analyste peut lancer son environnement Kali comme une app sur macOS, sans la lourdeur d’une VM complète.
✅ Les points positifs : un vrai confort pour la cybersécurité
- Rapidité et légèreté :
Oubliez les VM qui mangent 8 Go de RAM pour ouvrir un terminal. Ici, le container Kali démarre en quelques secondes. - Isolation renforcée :
Les containers Apple sont pensés pour la sécurité. Les outils de pentest (comme Nmap, Metasploit ou Wireshark) ne contaminent pas l’OS principal. - Intégration au workflow Apple :
Les développeurs macOS, iOS et web peuvent tester leurs applications dans un environnement Kali sans jamais quitter macOS. - Idéal pour les formations et lab éphémères :
Les étudiants et chercheurs peuvent lancer un container Kali, tester des exploits, puis le supprimer proprement, sans polluer leur système. - Moins de dépendance aux VM tierces :
Fini la galère avec Parallels payant ou des VM VirtualBox instables sur les Mac M-series.
❌ Les limites et risques à surveiller
- Pas (encore) la flexibilité d’une VM complète :
- Accès matériel limité (USB, Wi-Fi monitor mode…)
- Difficultés avec certains pilotes ou sniffing avancé.
- Apple garde la main sur l’isolement :
On reste dans une sandbox Apple. Toute connexion entre Kali et le système hôte passe par des filtres et API propriétaires.
→ Pour les puristes du pentest, c’est moins « libre » qu’une VM bare-metal. - Performance GPU et réseaux spécialisés :
Pour des tests lourds (bruteforce GPU, Wi-Fi hacking), la solution reste bridée. Les containers Apple ne remplacent pas une vraie machine Linux ou un serveur dédié. - Possibles restrictions futures :
Apple aime son écosystème contrôlé. On n’est pas à l’abri qu’une prochaine mise à jour restreigne certains outils de hacking considérés « trop offensifs ».
🔹 Pourquoi c’est bien… et pas bien
- Bien : parce que ça démocratise Kali sur macOS, rend l’expérience plus fluide, rapide et sécurisée.
- Pas bien : parce que c’est un confort limité, soumis au bon vouloir d’Apple, et qu’un pentester sérieux aura toujours besoin de machines dédiées pour les tests complexes.
En résumé : c’est un outil pratique pour la R&D, l’apprentissage et le pentest léger, mais ce n’est pas encore le remplaçant d’un lab Kali complet sur PC ou serveur.
💡 Mon conseil pour les pros
- Utilisez cette nouveauté pour vos tests rapides et labs temporaires.
- Gardez une VM complète ou un serveur Kali pour vos missions sérieuses.
- Méfiez-vous des faux sentiments de sécurité : même dans un container Apple, un outil mal configuré ou une fuite réseau peut exposer votre Mac.