🚹 ÉDITO DE RENTRÉE – Les SOCs, pas les SOCKS 🚹

Et si on racontait la cybersécurité autrement ?
Pas avec des slides soporifiques, mais comme une nouvelle sarcastique oĂč un analyste SOC lutte chaque jour contre :

  • Des alertes Zabbix qui clignotent comme un sapin de NoĂ«l 🎄
  • Des VPN IPSEC saturĂ©s par Netflix en 4K 🍿
  • Des failles « pas prioritaires »  jusqu’au jour oĂč elles le deviennent đŸ’„
  • Et bien sĂ»r, des stagiaires fantĂŽmes et des Mac incontrĂŽlables 🍏

👉 DerriĂšre l’humour noir, il y a du vĂ©cu.
👉 DerriĂšre la fiction, il y a la rĂ©alitĂ© du terrain.


« Ceci n’est pas un roman noir. C’est juste un jour normal dans un SOC d’ETI. Toute ressemblance avec des faits rĂ©els est Ă©videmment (non-)intentionnelle. »

📖 Le rĂ©veil du hĂ©ros

7h32.
Julien ouvre les yeux avec l’enthousiasme d’un serveur Windows qu’on redĂ©marre aprĂšs six mois de production. Sa cafetiĂšre, elle, dĂ©marre en mode safe boot, en crachant un bruit qui ressemble vaguement au ventilateur d’un ESX Ă  l’agonie.

Julien est analyste SOC. Enfin
 SOC est un grand mot. Disons plutĂŽt qu’il est le mec qui rĂ©pond quand ça bippe, avec des compĂ©tences en multitĂąche hĂ©ritĂ©es de son stage dans un fast-food. Ici, pas de SOC 24/7 avec trois analystes par shift et un mur d’écrans façon NASA. Non. Ici, c’est lui, son PC portable, deux moniteurs 22 pouces (un en panne mais qu’on garde « au cas oĂč »), et des post-it collĂ©s partout qui tiennent lieu de runbook.

Son employeur ? Une ETI dans l’industrie de retraitement.
Un secteur oĂč les budgets sĂ©curitĂ© sont proportionnels au prix de la dosette de cafĂ© : toujours trop chers, jamais validĂ©s.

Le SI qu’il protĂšge ressemble Ă  une cathĂ©drale gothique construite avec des Legos : deux ESX qui hĂ©bergent tout le patrimoine numĂ©rique de l’entreprise (si l’un tombe, on prie, si les deux tombent, on recrute un exorciste), un ERP en Java qui date d’une Ă©poque oĂč Netscape existait encore, et un zoo de VM Windows et Linux dont personne n’a la liste complĂšte.

Et puis
 les Mac.
Ah, les Mac. Ces crĂ©atures Ă©tranges, imposĂ©es par la direction marketing au nom de la « crĂ©ativitĂ© », que Julien surveille comme on surveille un enfant hyperactif dans un magasin de porcelaine. Chaque fois qu’un patch Apple sort, c’est la loterie : est-ce que ça va casser Outlook, Teams, ou les deux en mĂȘme temps ?

Julien inspire un grand coup, attrape son tĂ©lĂ©phone, et fait dĂ©filer les alertes de la nuit. Le VPN IPSEC a encore fait des siennes, Exchange a clignotĂ© dans Zabbix comme une guirlande de NoĂ«l, et quelqu’un a tentĂ© (sans succĂšs) d’ouvrir une session sur le bastion Ă  3h12.

Il sourit, amer :
« Une belle journĂ©e s’annonce. »


đŸ–„ïž Les outils du quotidien

Julien allume son poste, lance ses cafĂ©s et ses consoles. Comme chaque matin, il commence par son rituel : ouvrir Zabbix. Enfin
 ouvrir est un grand mot. Zabbix ne s’ouvre jamais vraiment : il gĂ©mit, il clignote, et il affiche un tableau de bord avec 2 347 alertes critiques qui existent depuis au moins deux ans.

Julien les connaüt par cƓur :

  • « Latence sur interface rĂ©seau VM-ERP » (traduit : le Java asthmatique rame encore).
  • « Espace disque critique C:\ » (le fameux serveur Windows oĂč les utilisateurs sauvegardent leurs MP3 « perso »).
  • « Ping perdu sur imprimante marketing » (mais ça, c’est normal, c’est une HP).

Il soupire, ferme la fenĂȘtre. Zabbix est son oracle de Delphes : il annonce des catastrophes qu’il n’a pas les moyens d’empĂȘcher.


Vient ensuite le tour des serveurs Exchange, planquĂ©s derriĂšre un Kemp qui fait office de garde du corps approximatif. Quand ça fonctionne, tout va bien. Quand ça plante
 tout le monde dĂ©barque en hurlant que « la messagerie est en panne », comme si Julien contrĂŽlait les astres et le flux SMTP Ă  la force de sa pensĂ©e.

À ce stade, il lance un regard noir Ă  l’icĂŽne Outlook sur son bureau : « Pas aujourd’hui, toi. Pas aujourd’hui. »


Il passe ensuite par le bastion. Une belle machine, bien configurĂ©e, avec MFA et journalisation avancĂ©e. Enfin
 en thĂ©orie. Parce qu’en pratique, tout le monde l’utilise comme un RDP gĂ©ant. Le service ADV y passe pour consulter des fichiers, le marketing s’y connecte « pour tester un accĂšs », et mĂȘme le stagiaire qualitĂ© a un compte.
Julien a renoncĂ© Ă  expliquer le concept d’« accĂšs privilĂ©giĂ©s ».


Puis vient son Fortinet. La boĂźte pense que c’est une sorte de Muraille de Chine numĂ©rique. En rĂ©alitĂ©, c’est une barriĂšre de chantier avec un cadenas de vĂ©lo. ConfigurĂ© en mode minimal par un prestataire pressĂ©, il fait son boulot tant que personne ne touche Ă  rien.
Julien l’adore autant qu’il le dĂ©teste : quand une attaque est bloquĂ©e, il brandit fiĂšrement le log en rĂ©union. Quand ça passe, il sait dĂ©jĂ  qu’on lui dira : « Mais pourquoi tu n’avais rien vu ? »


Et bien sĂ»r, il y a les deux fibres, FTTH et FTTO. Sur le papier, une redondance en bĂ©ton. Dans les faits, l’IT a dĂ©couvert que les deux passent par le mĂȘme fourreau, enterrĂ© sous le parking. Un seul coup de pelleteuse, et c’est retour au Minitel.


Enfin, le clou du spectacle : le VPN IPSEC.
Ah, le VPN.
Chaque matin, c’est un concert de plaintes d’utilisateurs en tĂ©lĂ©travail :

  • « Ça rame, je peux pas envoyer mon PowerPoint de 250 Mo ! »
  • « Teams me dĂ©connecte toutes les 5 minutes ! »
  • « Est-ce que je peux pas me connecter directement sans VPN, ça irait plus vite ? »

Julien répond par réflexe, sans lever les yeux de son écran :
« Oui, bien sĂ»r. Et tant qu’on y est, donne aussi les clĂ©s de l’usine Ă  ton facteur. »


À 8h45, tout est en place : Zabbix clignote, Exchange tousse, Fortinet ronfle, et le VPN sature.
Julien prend une grande inspiration, ferme son mug de cafĂ©, et murmure pour lui-mĂȘme :

« Mes armes sont prĂȘtes. Que la journĂ©e commence. »


⚠ Les erreurs de SOC

9h12.
PremiÚre alerte critique de la journée.
Julien la voit, soupire, puis la classe mentalement dans la catĂ©gorie Â« dĂ©jĂ  vu ».

Zabbix hurle :

« Serveur Windows 2016 – Patch de sĂ©curitĂ© critique manquant depuis 1 044 jours »

Julien note dans son carnet : « Ticket dĂ©jĂ  ouvert en 2022, priorisĂ© ‘non urgent’ par la DSI. »
Il rit tout seul :
« Non urgent, oui
 jusqu’au jour oĂč un ransomware exploitera cette faille et oĂč on me demandera pourquoi je ne l’ai pas anticipĂ©. »


🎭 La rĂ©union du matin

DSI : « Julien, je vois encore 2 000 alertes en rouge sur Zabbix, tu ne fais rien ? »
Julien : « J’en traite dix par jour, mais il en arrive vingt de plus. »
DSI : « Tu devrais automatiser. »
Julien : « Oui, mais pour ça, il faudrait du budget. »
DSI : « 
 » (silence gĂȘnĂ©, fin de la conversation).


🎭 Le phishing du siùcle

À 10h23, un mail « Banq PopulĂšre Â» arrive dans la boĂźte d’un cadre du marketing. Sujet : Â« Votre compte a Ă©tĂ© dĂ©sactivĂ©, cliquez ici pour rĂ©activer ».
Le cadre, sûr de lui, clique. Deux fois.
Il appelle aussitĂŽt Julien :

Cadre marketing : « J’ai reçu un mail bizarre, j’ai cliquĂ© mais ça m’a mis une page blanche. C’est grave ? »
Julien (mùchoire serrée) : « Est-ce que tu as renseigné ton identifiant et ton mot de passe ? »
Cadre marketing : « Oui
 mais ce n’est pas grave, c’est mon mot de passe Exchange, pas mon mot de passe principal. »
Julien (prĂȘt Ă  hurler) : « Ton mot de passe Exchange, c’est TON mot de passe principal. »
Cadre marketing : « Ah
 »

Julien raccroche et note dans son carnet : Â« Sensibilisation prĂ©vue trimestre prochain. Inutile. »


🎭 Le stagiaire fantîme

À 11h17, nouvelle alerte. Un compte VPN se connecte depuis la Roumanie.
Julien fronce les sourcils, enquĂȘte
 et dĂ©couvre que c’est un ancien stagiaire parti en 2023.
Le compte n’a jamais Ă©tĂ© dĂ©sactivĂ©.

Il envoie un mail sec Ă  la RH :

« Merci de bien vouloir me transmettre la liste ACTUALISÉE des dĂ©parts. »

RĂ©ponse automatique : Â« La personne en charge est en congĂ©s, retour prĂ©vu le 15 septembre. »


🎭 La gestion des faux positifs

À 13h45, le Fortinet bloque une tentative d’exfiltration suspecte. Julien alerte la DSI.

DSI : « C’est peut-ĂȘtre un faux positif. »
Julien : « Ou peut-ĂȘtre pas. On fait quoi ? »
DSI : « Attends demain, on verra si ça se reproduit. »

Le lendemain, ça ne se reproduit pas.
Parce que l’attaquant, lui, est dĂ©jĂ  parti avec les donnĂ©es.


🎭 Le meeting stratĂ©gique

14h30. Réunion avec la DAF.
DAF : « Julien, pourquoi tu passes ton temps sur ces tickets d’alerte ? Tu devrais te concentrer sur des projets Ă  valeur ajoutĂ©e. »
Julien : « Comme ? »
DAF : « Comme la migration SharePoint. »
Julien (ironiquement) : « Ah oui, bien sûr, parce que si on se prend un ransomware, au moins SharePoint sera à jour. »
La DAF ne rit pas. Julien si.


🎭 Les post-it SOC

Julien garde une collection de post-it jaunes collés sur son écran.

  • « Compte admin SAP toujours actif (vu en 2021) »
  • « MFA demandĂ© mais jamais dĂ©ployĂ© »
  • « Alertes SMB laissĂ©es en ‘ignore’ »
  • « Backup non testĂ© depuis 18 mois »

Chaque post-it est une bombe Ă  retardement.
Julien les regarde avec tendresse, comme on regarde des grenades dégoupillées dans une vitrine.


À 17h12, Julien ferme son PC.
Zabbix hurle toujours. Le VPN crache ses poumons. Exchange menace de tomber.
Et le DSI envoie son traditionnel mail du soir :

« Julien, rassure-moi, on n’a pas de faille critique en ce moment ? »

Julien tape sa réponse.
Une seule ligne.
Un seul mot.

« Non. »

Et il sourit, parce que dans un SOC, parfois, la meilleure dĂ©fense
 c’est le mensonge par omission.


đŸ”„ Quand l’actualitĂ© frappe

Julien croyait avoir tout vu. Les faux positifs, les stagiaires fantĂŽmes, les Mac indomptables. Mais non.
Un matin de juin, l’actualitĂ© cyber dĂ©cide de lui rappeler que la fiction ne rivalise jamais avec la rĂ©alitĂ©.


📌 La CVE qu’on n’a pas patchĂ©e

Zabbix hurle : Â« Tentative de connexion anormale via SMB ».
Julien se fige.
Il se souvient trĂšs bien de cette faille, la CVE-2025-33073 : vulnĂ©rabilitĂ© SMB client exploitĂ©e en masse, rĂ©vĂ©lĂ©e au Patch Tuesday du mois dernier.

Julien l’avait documentĂ©e.
Julien avait fait une présentation PowerPoint de 18 slides.
Julien avait envoyé trois mails.
Réponse du comité IT :

« Pas prioritaire, on verra ça au prochain cycle de patch. »

Résultat ? Ce matin, ça scanne dans tous les sens.
Julien n’a mĂȘme plus la force de rĂąler. Il ajoute juste un post-it jaune : Â« CVE SMB → exploit confirmĂ© ».


📌 Le Fortinet de Schrödinger

11h22.
Le Fortinet lùve une alerte : tentative d’exploitation d’une faille critique.
Julien ouvre les logs, reconnaĂźt la signature d’un ransomware exploitant un bug de configuration.
Oui, le mĂȘme bug qu’il avait signalé  et qu’on n’a jamais corrigĂ©, parce que le prestataire n’avait pas vendu « l’option sĂ©curitĂ© avancĂ©e ».

Julien appelle la DSI.
Julien : « On est sous attaque via le Fortinet. »
DSI : « Tu es sĂ»r que ce n’est pas un faux positif ? »
Julien : « Quand ça touche au firewall, les faux positifs, ça n’existe pas. »
DSI : « Dans ce cas, tu bloques. »
Julien : « DĂ©jĂ  fait. Mais le vrai problĂšme, c’est que ça a marchĂ© AVANT d’ĂȘtre bloquĂ©. »
Silence. Puis un : « Bon
 ne le dis pas trop fort. »


📌 Le drame d’Exchange

13h57.
Un employĂ© appelle : « Je n’arrive plus Ă  accĂ©der Ă  ma boĂźte mail, c’est urgent, j’ai une conf call client ! »
Julien regarde les serveurs Exchange derriĂšre le Kemp. Ils clignotent comme une discothĂšque sous acide.
C’est la nouvelle vulnĂ©rabilitĂ© Microsoft Exchange exploitĂ©e dans la nature.

Julien se rappelle : la mise à jour était sortie il y a trois semaines.
Mais on ne l’a pas installĂ©e. Pourquoi ?
Parce qu’on ne redĂ©marre pas Exchange, jamais. Â« Risque de coupure pour la direction », qu’ils avaient dit.

Maintenant, la coupure est là, mais pas planifiée.

Julien tape frénétiquement sur son clavier, patch en urgence, reboot forcé.
Il sait dĂ©jĂ  que dans une heure, la DSI viendra lui reprocher « l’indisponibilitĂ© de la messagerie en pleine journĂ©e ».


📌 La double fibre
 coupĂ©e

16h02.
Un bruit sourd secoue le parking. Travaux de voirie.
Julien reçoit une alerte : FTTH DOWN. Puis
 FTTO DOWN.

Il comprend aussitĂŽt.
Les deux fibres, soigneusement vendues comme « redondantes », passent dans le mĂȘme fourreau.
Un coup de pelleteuse, et c’est blackout.

Le VPN IPSEC tombe.
Teams tombe.
Les mails tombent.
MĂȘme Zabbix ne clignote plus.

Julien contemple son écran noir.
Il ferme les yeux, respire, et lĂąche, pour lui-mĂȘme :

« VoilĂ . On vient d’inventer le SOC offline. »


À 18h12, la DSI l’appelle pour « un point rapide » :

« Julien, tu penses qu’on devrait renforcer la sĂ©curitĂ© ? »
Julien éclate de rire. Un rire franc, nerveux, un peu désespéré.
« Non. Continuons comme ça. C’est plus drĂŽle. »

Et il raccroche, en se disant que le vrai ransomware

c’est peut-ĂȘtre leur façon de gĂ©rer la cybersĂ©curitĂ©.


đŸ› ïž La survie au sarcasme

Julien sait que son job n’est pas de sauver le SI.
Son job, c’est de l’empĂȘcher de mourir trop vite.
Alors il a dĂ©veloppĂ© des rĂ©flexes de survie. Des armes artisanales, bricolĂ©es dans l’ombre.


🔧 L’art du PowerShell sale

Il garde, prĂ©cieusement, un vieux script PowerShell qu’il a Ă©crit un soir d’insomnie.
Nom du fichier : cleanup_accounts.ps1.
Sa fonction ? DĂ©sactiver en masse les comptes utilisateurs inactifs depuis plus de 90 jours.

Officiellement, ce n’est pas validĂ©. Officiellement, c’est « trop risquĂ© ».
Mais officieusement, une fois par mois, Ă  23h47, Julien le lance.
Et chaque fois, une dizaine de comptes zombies disparaissent dans le nĂ©ant, avant qu’ils ne deviennent des portes d’entrĂ©e.


📊 Zabbix, mais en vert

Un jour, il a eu une rĂ©vĂ©lation : plutĂŽt que d’affronter les 2 000 alertes rouges permanentes, il a créé un tableau de bord custom, avec seulement trois mĂ©triques essentielles.
Résultat : pour la premiÚre fois en trois ans, il a vu
 du vert.

Quand la DSI est passĂ©e dans son bureau et a vu l’écran, elle a souri :
« Ah, super, tout va bien alors ! »
Julien a répondu :
« Oui. Tout va bien. »
Et il a gardĂ© pour lui le fait que 1 997 alertes hurlent toujours dans l’ombre.


🐀 Le honeypot de fortune

Dans un vieux coin d’ESX, il a installĂ© une VM Linux miteuse, volontairement exposĂ©e.
Nom : srv-admin01.
Un appùt grossier, truffé de ports ouverts et de failles intentionnelles.

Chaque fois qu’un attaquant s’y amuse, Julien jubile.
« Au moins, pendant qu’il joue avec mon faux serveur, il ne touche pas aux vrais. »

Il n’a jamais osĂ© l’avouer Ă  la DSI.
Parce qu’il sait qu’on lui rĂ©pondrait :
« Ce n’est pas conforme. »


đŸ§© Les backups invisibles

Julien n’a pas confiance dans les procĂ©dures officielles.
Alors, en douce, il a automatisĂ© une synchro rsync entre ses serveurs critiques et une vieille machine qu’il garde planquĂ©e dans la salle IT, Ă©tiquetĂ©e « ObsolĂšte – Ă  recycler ».
Personne ne sait que c’est en rĂ©alitĂ© le seul vrai plan B de la boĂźte.


đŸ•¶ïž Le sarcasme comme pare-feu

Mais l’arme la plus redoutable de Julien, ce n’est pas son script, ni son honeypot.
C’est son humour noir.

Chaque fois que la DSI lui demande :
« Julien, rassure-moi, on est protégés contre les ransomwares ? »
Il répond :
« Bien sĂ»r. Tant qu’ils n’attaquent pas un mardi. »

Chaque fois que la RH lui dit :
« Tu pourrais faire une sensibilisation plus ludique ? »
Il réplique :
« Vous voulez que je fasse quoi ? Un escape game oĂč le stagiaire gagne quand il vend nos donnĂ©es sur Telegram ? »

Chaque fois que la direction lui demande un rapport mensuel sur la sécurité, il envoie une slide PowerPoint avec un seul mot :
« SURVIVANT. »


À 19h47, Julien ferme son PC.
Zabbix clignote toujours, Fortinet tousse, Exchange agonise.
Mais quelque part, dans une VM poubelle, un attaquant s’amuse Ă  pirater un serveur factice, et les vraies donnĂ©es dorment au chaud dans une synchro secrĂšte.

Julien sourit.
Dans ce chaos absurde qu’on appelle cybersĂ©curitĂ© d’ETI, il a gagnĂ© une bataille silencieuse.
Demain, ça brûlera à nouveau.
Mais demain, il sera encore lĂ .

Et dans sa tĂȘte, une seule certitude :
tant qu’il garde son sarcasme, il est invincible.


« Si vous avez reconnu un peu de votre quotidien dans cette histoire, c’est que vous travaillez aussi dans la cyber. Courage, camarade. »

🚹 ÉDITO DE RENTRÉE – Les SOCs, pas les SOCKS 🚹
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