đŸ•žïž ChainLink Phishing : Quand Google Drive devient votre complice

đŸ§©Â ChainLink Phishing : quand la confiance devient votre pire vulnĂ©rabilitĂ©. EnchaĂźnant les redirections via Google Drive, Dropbox ou autres services dignes de foi, cette technique redoutable de phishing brouille les pistes et dĂ©joue les filtres de sĂ©curitĂ© les plus courants. DerriĂšre l’apparente lĂ©gitimitĂ© des liens se cache une arnaque parfaitement huilĂ©e
 et souvent indĂ©tectable.

🧠 Faites confiance
 et vous serez trahi

Nous vivons une Ă©poque formidable. Plus besoin de maĂźtriser Metasploit ou d’inventer une vulnĂ©rabilitĂ© RCE pour voler des identifiants. Non, non. Aujourd’hui, il suffit d’avoir un compte Google Drive ou Dropbox, deux services que tout le monde connaĂźt, utilise et — soyons honnĂȘtes — idolĂątre.

Les cybercriminels l’ont bien compris : pourquoi se fatiguer Ă  inventer des domaines suspects (style login-microsoft-support.ru) quand on peut tranquillement hĂ©berger ses saloperies sur drive.google.com ? AprĂšs tout, si mĂȘme votre DSI clique dessus sans sourciller, c’est que c’est sĂ»r, non ?

Bienvenue dans l’ùre du ChainLink Phishing, oĂč l’arme fatale n’est plus l’email piĂ©gĂ©, mais votre excĂšs de confiance.


🎯 Description : Le phishing nouvelle gĂ©nĂ©ration, avec effet Matriochka

Le ChainLink Phishing n’a rien de spectaculaire… et c’est prĂ©cisĂ©ment ce qui le rend terrifiant.

Le principe est simple (et donc redoutable) :

  1. L’attaquant crĂ©e un joli petit PDF ou document hĂ©bergĂ© sur Google Drive, Dropbox, Box, etc.
  2. Ce document contient un lien vers un autre service (lui aussi lĂ©gitime) — parfois un formulaire Google, parfois une autre redirection bien ficelĂ©e.
  3. Le tout vous amĂšne finalement à une page de phishing hĂ©bergĂ©e Ă  la frontiĂšre du rĂ©el, souvent via un service de type Webflow, Zoho Forms, ou autre pĂ©pite SaaS qu’on n’a pas blacklistĂ©e parce que “ça peut servir au marketing”.

Et comme chaque Ă©tape semble lĂ©gitime, les filtres anti-phishing se contentent de hausser les Ă©paules et de laisser passer. AprĂšs tout, qui oserait suspecter Google Drive ? C’est un peu comme accuser la Poste d’avoir livrĂ© un colis piĂ©gé  ah, attendez


Le rĂ©sultat ? Une page de login mimĂ©e Ă  la perfection, sans malware, sans exĂ©cutable, sans macro. Juste une bonne vieille interface factice qui pompe vos identifiants comme un stagiaire en fin de mois.


🧯 Conseils : Comment Ă©viter de se faire avoir (sans trop transpirer)

Alors oui, maintenant que mĂȘme vos services cloud prĂ©fĂ©rĂ©s se retournent contre vous, vous vous dites peut-ĂȘtre : “C’est foutu.” Mais pas totalement. Voici quelques parades pour survivre dans ce monde oĂč la confiance est devenue une faille 0-day :

💡 1. Ne faites plus confiance Ă  rien (ni personne)

À commencer par les liens envoyĂ©s dans vos emails, mĂȘme s’ils viennent de votre patron, votre RH ou votre collĂšgue sympa. Surtout si c’est votre collĂšgue sympa.

🧠 2. Inspectez les redirections comme un parano du DNS

Un lien Google Drive qui vous redirige vers un formulaire hĂ©bergĂ© ailleurs, lui-mĂȘme pointant vers un site imitant Microsoft
 voilĂ  un drapeau rouge plus gros que le budget cybersĂ©curitĂ© d’une PME.

đŸ› ïž 3. Utilisez des solutions de sĂ©curitĂ© basĂ©es sur le comportement

Parce que les solutions traditionnelles basĂ©es sur les URL ou les signatures ? Elles sont aussi utiles qu’un cadenas en plastique sur une porte de coffre-fort.

đŸ§Ș 4. Testez vos utilisateurs avec des simulations

Vous voulez savoir si vos Ă©quipes tomberaient dans le panneau ? Organisez une campagne de faux phishing. Si le taux de clics dĂ©passe les 10 %, distribuez des mugs avec Ă©crit “j’ai donnĂ© mon mot de passe au hacker de Google Drive”.

🔐 5. Mettez du MFA PARTOUT

Bon, ça ne vous sauvera pas si l’attaquant pompe aussi le token 2FA dans le navigateur (coucou les attaques de type AiTM), mais c’est toujours mieux que rien. Et ça fait bien dans les rapports d’audit.

Et pour ceux qui Ă©taient absents : 🔐 MFA, 2FA, SSO
 on dĂ©mĂȘle le jargon de l’authentification


đŸŽ€ Conclusion : La confiance, c’est surfait

Le ChainLink Phishing, c’est un peu le loup dĂ©guisĂ© en mouton… dĂ©guisĂ© en G Suite. Il s’infiltre dans vos process, vos emails, vos clics du matin sans lever la moindre alarme. Il s’appuie sur notre rĂ©flexe pavlovien : “Oh, c’est un lien Google, ça doit ĂȘtre safe !”.

Spoiler alert : non.

La cybersĂ©curitĂ©, ce n’est plus seulement repĂ©rer les fautes d’orthographe ou les mails de “banques du NigĂ©ria”. C’est dĂ©construire la confiance aveugle envers les outils que vous utilisez chaque jour. Google, Dropbox, Microsoft, Salesforce
 tous peuvent devenir des complices involontaires, des passerelles vers l’enfer des credentials volĂ©s.

Alors à l’avenir, avant de cliquer, rappelez-vous :
ce n’est pas parce qu’un loup se cache dans un cloud qu’il est moins dangereux.

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