Bienvenue dans un nouvel épisode de notre série Les joies de la cybersécurité moderne, où les fuites de données sont monnaie courante et les vulnérabilités critiques s’ouvrent comme des portes dérobées… sauf que celles-ci mènent directement dans votre réseau.
Le 23 mai 2025, la cybersphère a été secouée par une salve d’alertes plutôt salées. Entre un leak massif chez Facebook, un protocole AirPlay percé comme du gruyère, et des failles dans des piliers comme OpenSSL ou Edge, les RSSI du monde entier ont eu une bonne raison de finir leur café bien noir.
📉 Facebook – ou l’art de scraper sans vergogne
Commençons par l’éléphant dans la pièce : Facebook. Un individu connu sous le pseudonyme ByteBreaker affirme avoir mis en vente les données de 1,2 milliard d’utilisateurs. Rien que ça. Pas un piratage au sens classique, mais un scraping de masse — technique que nous avons déjà abordée dans notre article sur le Shadow IT et les dérives invisibles.
Le problème ? Même si ces données sont « publiques », elles peuvent être croisées, analysées, et transformées en bombes sociales, financières ou politiques. Combinez ça avec un peu d’IA, et vous obtenez des campagnes de phishing ciblé, comme évoqué dans notre guide sur les ransomware.
🍏 Apple et AirPlay : un coup d’AirBorne dans les ailes
Côté Apple, ce sont les chercheurs de la société Oligo qui ont levé le voile sur 23 vulnérabilités, joliment surnommées AirBorne, affectant AirPlay. Cette technologie qu’on utilise sans y penser pour streamer Netflix sur sa télé depuis son iPhone pourrait devenir un cheval de Troie WiFi.
Ces failles permettraient d’exécuter du code à distance. Ce genre de compromission rappelle certains scénarios que nous avons analysés dans l’article sur Burp Suite : l’accès aux flux réseau ouvre la voie à bien plus qu’un simple détournement de contenu.
🧬 OpenSSL & Edge : les fondations qui tremblent
Deux autres gros morceaux sont venus alourdir la pile des mauvaises nouvelles.
D’abord, OpenSSL, pilier de la sécurité TLS, présente une faille permettant de contourner les politiques de sécurité. Pas forcément triviale à exploiter, mais dans les bonnes mains, elle peut permettre d’intercepter ou d’altérer des communications supposées chiffrées.
Ensuite, Microsoft Edge souffre d’une élévation de privilèges. Dans un environnement peu cloisonné, cela peut rapidement mener à un contrôle complet du système — une problématique que nous explorons plus en détail dans notre dossier sur les flux Active Directory.
🧯 Que faire ? Conseils pour ne pas finir dans le mur
Quelques recommandations à appliquer dès maintenant :
- Patching immédiat : ne laissez pas une faille connue ouverte plus de 48h.
- Segmentation réseau : isolez vos appareils et services critiques.
- Monitoring avancé : si vous n’avez pas encore de SIEM ou de Zabbix (voir notre guide Zabbix pour PME), il est temps d’y penser.
- Formations internes : le meilleur patch, c’est un cerveau bien éduqué.
🔚 Conclusion : Toujours plus de surface, toujours plus de risques
Ce panorama du 23 mai n’est pas un cas isolé, mais le reflet d’une réalité quotidienne : la cybersécurité est un sport de combat, où chaque oubli peut coûter cher. Entre IA, Cloud, télétravail et Shadow IT, les vecteurs d’attaque se multiplient. Et la seule défense efficace, c’est l’anticipation.