đŸ‡«đŸ‡·đŸ‡ȘđŸ‡ș ActualitĂ©s françaises et europĂ©ennes : cyber-cacophonie ou sursaut salutaire ?

Pendant que les États-Unis bataillent avec Volt Typhoon et que l’Ukraine compte les cybercicatrices, l’Europe n’est pas en reste. Chez nous aussi, les cĂąbles surchauffent, les audits s’accumulent et les ransomware font des claquettes dans les datacenters. Les actualitĂ©s françaises et europĂ©ennes rĂ©centes montrent Ă  quel point la cybersĂ©curitĂ© devient un enjeu politique, stratĂ©gique et… parfois franchement comique.

Entre une CNIL qui sort les griffes, un département qui vacille, et une ENISA qui tente de jouer à la ligue des justiciers numériques, on vous fait le tour de cette joyeuse actualité.


đŸ›ïž CNIL vs Solocal : 900 000 € pour les rois du dĂ©marchage

Solocal Marketing Services, filiale bien connue de l’ex-Pages Jaunes, a rĂ©cemment dĂ©couvert que la CNIL avait plus de mordant que prĂ©vu. RĂ©sultat : 900 000 euros d’amende pour avoir menĂ© des campagnes de prospection commerciale sans consentement valable.

Comment ? En achetant des bases de donnĂ©es issues de jeux-concours et de faux tests produits — une spĂ©cialitĂ© digne d’un mauvais thriller B2B. Le hic, c’est que les gens pensaient s’inscrire pour « gagner un iPhone »  et se retrouvaient harcelĂ©s par tĂ©lĂ©phone.

On vous en parlait dĂ©jĂ  dans notre dossier sur le Shadow IT : le marketing sauvage, c’est aussi une porte ouverte au chaos. Collecte douteuse + stockage non maĂźtrisĂ© = jackpot pour les cybercriminels (et la CNIL).


đŸ—ïž Hauts-de-Seine : cyberattaque grandeur nature

Le DĂ©partement des Hauts-de-Seine (92) a Ă©tĂ© frappĂ© par une cyberattaque d’ampleur, entraĂźnant une mise hors service des SI pour « une durĂ©e indĂ©terminĂ©e ». On ne parle pas d’un petit bug dans l’intranet, mais bien d’un blackout organisationnel.

Ce genre d’évĂ©nement, on le dissĂšque souvent dans nos RETEX. On y retrouve toujours les mĂȘmes ingrĂ©dients :

  • Pas de segmentation rĂ©seau
  • Absence de journalisation exploitable
  • Mauvaise hygiĂšne des mots de passe
  • Pas de PRA/PCA testĂ© en conditions rĂ©elles

Bref, quand un dĂ©partement entier devient aveugle numĂ©riquement, on dĂ©couvre vite que les procĂ©dures de crise sont… dans le systĂšme devenu inaccessible.


đŸ‡ȘđŸ‡ș ENISA, l’agence cyber qui rĂȘve de Marvel

L’ENISA, Agence europĂ©enne pour la cybersĂ©curitĂ©, multiplie les efforts pour uniformiser les dĂ©fenses cyber des pays membres. Bonne nouvelle : ça bosse. Moins bonne nouvelle : la rĂ©alitĂ© est bien plus hĂ©tĂ©rogĂšne qu’on ne veut le croire.

Pendant que l’Estonie mĂšne des simulations de guerre cyber Ă  grande Ă©chelle, certains pays europĂ©ens n’ont mĂȘme pas une plateforme de dĂ©tection commune aux administrations. Imaginez un plan d’évacuation incendie oĂč chacun aurait son propre escalier secret. C’est Ă  peu prĂšs ça.

Heureusement, des guides et frameworks voient le jour. Et on retrouve dans ces recommandations des échos de nos propres articles, comme :


🧯 Trois axes de rĂ©ponse pour les acteurs publics

  1. Sensibilisation des Ă©lus : un Ă©lu qui clique sur une piĂšce jointe piĂ©gĂ©e, c’est une mairie KO. On en parle dans notre dossier Sensibilisation cybersĂ©curitĂ© – version RH & collectivitĂ©s.
  2. Centralisation des alertes : sans SOC mutualisĂ© ou cellule de crise, une attaque se rĂ©pand comme un feu de forĂȘt.
  3. Budgets cybersĂ©curitĂ© sanctuarisĂ©s : la dĂ©fense numĂ©rique ne peut plus ĂȘtre « ce qu’il reste aprĂšs la peinture des locaux ».

🔍 Humour noir et rĂ©alitĂ© brute

La cybersĂ©curitĂ© des collectivitĂ©s françaises pourrait faire l’objet d’un sitcom si les consĂ©quences n’étaient pas aussi graves. Entre serveurs Windows 2008 encore en prod, sauvegardes sur disques USB oubliĂ©s dans des tiroirs, et MFA toujours « à l’étude », les RSSI ont parfois plus besoin de Prozac que de pare-feu.

Mais tout n’est pas noir : les incidents rĂ©cents poussent de plus en plus de dĂ©cideurs Ă  passer Ă  l’action. Comme toujours dans le domaine : c’est l’incident qui prĂ©cĂšde le budget.


🧠 Conclusion : l’Europe s’éveille… mais elle a du chemin

On sent une prise de conscience, des deux cĂŽtĂ©s du Rhin comme dans les DOM. L’ENISA fait ce qu’elle peut, la CNIL tape lĂ  oĂč ça fait mal, et les collectivitĂ©s… commencent Ă  se poser les bonnes questions.

Mais si l’Europe veut vraiment peser face aux GAFAM et aux groupes cyber hostiles, il lui faudra plus que des alertes RSS. Il faudra une cyberculture partagĂ©e, des outils interopĂ©rables, et une coordination digne de la Coupe du Monde. En attendant, restez branchĂ©s sur SecuSlice — on vous dĂ©crypte chaque glitch du systĂšme avec le sourire.

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